Vous approchez de la soixantaine mais l’idée de passer brutalement de la vie active à la retraite ne vous séduit pas ? La retraite progressive pourrait bien être la solution idéale pour une transition en douceur. À partir du 1er septembre 2025, ce dispositif devient plus accessible, en permettant à partir de 60 ans de réduire son temps de travail tout en percevant une partie de sa pension.
Qui peut bénéficier de la retraite progressive ?
La retraite progressive s’adresse à la majorité des actifs : salariés, indépendants, fonctionnaires, agriculteurs… Seuls certains métiers très spécifiques sont exclus et depuis janvier 2024, les professions libérales peuvent également y accéder.
Trois conditions principales sont à remplir :
- Âge minimum requis : 60 ans pour les pensions prenant effet à partir du 1er septembre 2025 (l’âge variait auparavant selon l’année de naissance).
- 150 trimestres validés tous régimes de retraite confondus.
- Réduction d’activité : Temps partiel ou réduit entre 40 % et 80 % d’un temps plein (ou réduire ses revenus dans le cas d’une activité non salariée).
Comment ça fonctionne ?
Le dispositif est basé sur une liquidation provisoire d’une fraction de la ou de vos pensions de retraite. Vous continuez à travailler à temps partiel ou avec des revenus réduits et vous touchez une fraction de votre pension. Cette fraction compense en partie la perte de revenus liée à la baisse d’activité. Pendant toute cette période, vous continuez à cotiser, ce qui vous permet de faire évoluer vos droits pour la retraite définitive.
Et contrairement au cumul emploi-retraite, vous pouvez, sous conditions, continuer à cotiser sur la base d’un temps plein. C’est donc un bon moyen d’optimiser votre pension future tout en réduisant la pression au travail.
Quelle démarche pour demander la retraite progressive ?
Si vous êtes salarié, il vous faut l’accord de votre employeur pour diminuer votre temps de travail. La demande se fait par lettre recommandée avec avis de réception au moins deux mois avant la date souhaitée. L’employeur doit répondre sous deux mois. Et l’absence de réponse vaut acceptation.
Ensuite, vous devez adresser votre demande de retraite progressive à votre caisse de retraite au moins cinq mois avant la date prévue. Le formulaire est disponible sur le site de l’Assurance Retraite. En fonction de votre situation, des justificatifs (contrat de travail, bulletins de paie, attestations, etc.) sont à fournir.
Et après ?
Si votre temps de travail ou vos revenus évoluent, la pension est ajustée en conséquence. En revanche, si vous reprenez un temps plein ou que vos revenus redeviennent équivalents à ceux d’avant, le dispositif prend fin définitivement.
En résumé
La retraite progressive, c’est un bon compromis pour aborder la retraite en douceur. Elle permet de travailler moins tout en maintenant son niveau de rémunération et continuer à cotiser afin de préparer l’avenir. Pour l’entreprise, c’est aussi un outil précieux pour anticiper les départs et organiser la transmission des savoir-faire.
